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Meeting GDF-SUEF d'Hérouville
15 juin 2010 |
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Meeting GDF Suez à Hérouville, mercredi (19 h à 21 h). A 34 ans, l'ex champion du monde du 100 m reste ambitieux et entend le montrer.
A Saint-Christophe-et-Nieves, Kim Collins est une icône, une route porte même son nom. Pensez donc, ce petit état des Caraïbes compte 41 800 habitants pour une superficie de 269 km2. Mais a sorti un champion du monde du 100 m. Prénom Kim, nom Collins, vainqueur des mondiaux 2003 à Paris. Certes, le temps ne fut pas canon (10'07), il n'empêche le titre est là. El l'exploit n'est pas mince quand on vient d'un pays en manque criant d'infrastructures. « Il y a une piste d'athlétisme depuis 2 ans », sourit Collins qui, pour bénéficier d'un entraînement digne de ce nom, s'est exilé en Jamaïque à 18 ans après s'être préparé sur herbe. Alors, forcément quand les jeunes de son pays, qui grâce à sa notoriété, bénéficient aujourd'hui d'installations cohérentes, mais ne se donnent pas les moyens de réussir, ça l'insupporte Kim Collins. Lui, rêverait de « m'asseoir bientôt dans mon canapé pour voir la relève courir ». A 34 ans, il court toujours, sourire aux lèvres. Certes, les grands championnats, c'est une histoire terminée pour ce Monsieur encore médaillé d'argent lors des championnats du monde en salle en 2008. Mais pas les ambitions. « Tous les ans, je suis descendu sous les 10''10. C'est encore l'objectif et je peux, si les conditions sont favorables, recourir encore sous les 10 secondes (record à 9'98) ». Collins ne doute pas de ses capacités. Le sprint conserve dit-on. Bolt est la relève Cette année, Collins a débuté avec un 10'38 à Sotteville-lès-Rouen, il y a un peu plus d'une semaine, « mais je n'avais que très peu dormi la veille ». Ce temps, il veut l'améliorer à Hérouville. « Et mon chrono dictera mes ambitions pour la saison », clame Collins. Réponse mercredi. Collins est un gentil garçon, un brin réservé, peu disert. Sans doute pour ça qu'il vénérait Frankie Fredericks, dans sa jeunesse. Le sprinter namibien avait de la gouaille. « Il parlait beaucoup et ça me faisait marrer ». Sa plus grande fierté fut de courir à ses côtés. Quand il répétait ses gammes en Jamaïque, Collins n'a pas fréquenté Usain Bolt. Trop jeune le gamin ! Et les perfs du nouveau roi du sprint, Collins les observe avec philosophie. « Bolt est numéro un, un jour un autre prendra sa place, c'est comme ça que le monde tourne. » Et les chronos qu'aligne Bolt ? « Le record du monde tombe constamment, on se demande où est la limite, qui sera le dernier, c'est remis en question à chaque fois », poursuit le Caribéen. A 34 ans, Collins est sur la fin, mais n'a pas dit son dernier mot. « Est-ce ma dernière année ? Peut-être, peut-être pas, ce qui me réjouit c'est d'avoir encore la capacité d'être à haut niveau », sourit celui dont les Mondiaux 2003 ont bouleversé le quotidien. « Ça a changé ma façon de vivre, pas moi ». David GUÉZENNEC. Ouest-France |
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